Il y a cent ans la première guerre mondiale s'achevait par la signature d'un armistice entre la France et l'Allemagne dans un wagon de l'État Major français tout spécialement stationné dans la forêt de Compiègne, peu éloignée du front. C'est en cette clairière de Rethondes, endroit hautement symbolique, que les deux pays vont célébrer ensemble le centenaire de la fin des hostilités.
Emmanuel Macron et Angela Merkel s'y retrouveront le 10 novembre pour honorer la mémoire de tous les hommes tombés de part et d'autre, dans ce qui restera comme la plus effroyable des boucheries. Le 11 novembre, devant l'Arc de Triomphe plus de 100 chefs d'état, de gouvernement et de dignitaires seront présents pour assister aux rites commémoratifs, le plus puissant de ces symboles étant de rallumer la flamme devant le tombeau du soldat inconnu.
Il demeure utile en cette année 2018 de se souvenir des conséquences d'un tel cataclysme pour plusieurs générations. 1 500 000 victimes en France, au total plus de 8 millions de morts et de blessés. Que dire des villages désertés de leurs hommes jeunes et valides, des mutilés et des terrifiantes gueules cassées, des gazés que chaque souffle assassine, des blessés psychiatriques dont on a longtemps passé sous silence le nombre et les multiples formes de leurs troubles, des femmes esseulées et épuisées par le labeur à la ferme ou à l'usine, des enfants privés de père ?
A Breuillet aussi la Grande Guerre a laissé des traces. Pas moins de 26 noms sont gravés dans la pierre du monument aux morts. L'école publique de Breuillet fut un temps transformée en hôpital temporaire de la 18 eme RM pour "blessés légers" et plusieurs breuilletonnes y furent infirmières.
A Breuillet aussi la Grande Guerre a laissé des traces. Pas moins de 26 noms sont gravés dans la pierre du monument aux morts. L'école publique de Breuillet fut un temps transformée en hôpital temporaire de la 18 eme RM pour "blessés légers" et plusieurs breuilletonnes y furent infirmières.
Un soldat breuilleton se recueillant sur les tombes de ses compagnons de combat.
Vous pouvez retrouver quelques témoignages de cette époque sur les pages de notre site Autrefois Breuillet, dont celui de Yvonne ROULLIN:
LE 11 NOVEMBRE, BREUILLET SE SOUVIENDRA
Le rendez-vous est fixé à 10h30 sur le parvis de la mairie puis le défilé se rendra au Monument aux Morts pour la cérémonie d'hommage et de souvenir.
Un vin d'honneur sera servi à la salle multiculturelle.
Pour la circonstance, y sera présentée l'exposition "La première guerre mondiale"
qui retrouvera ensuite les cimaises de la médiathèque jusqu'au 27 novembre.
A 11 heures, tous les clochers de France sonneront en pleine volée pour célébrer cet anniversaire, 11 minutes où les villes et villages seront à l'unisson.
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Le soir du 11 novembre 1918, Georges Clémenceau, le "Père la Victoire", confiera avec lucidité au général Mordacq :
"Nous avons gagné la guerre et non sans peine. Maintenant il va falloir gagner la paix, et ce sera peut-être encore plus difficile".