Jean Doizi, le 16 juin 1945 |
En 1943, Jean est requis pour le STO (Service de Travail Obligatoire) imposé par l'occupant. Il tente alors, avec 3 autres résistants de rejoindre un maquis en Corrèze. Le petit groupe est arrêté près d'Argentan, et Jean Doizi est interné au camp de Saint-Paul-d'Eyjeaux, en Haute-Vienne. Un an plus tard, en juillet 1944, il est déporté en Allemagne, au sinistre camp de Buchenwald. Libéré le 11 avril 1945 grâce à l'appui des troupes américaines, il sera remis sur pied en plusieurs mois, à l'hôpital de la Sapêtrière, à Paris. Il devra ensuite se réadapter à une vie d'homme libre. Et ce sera difficile !
Longtemps, notre ami Jean (qui avait son atelier de mécanique à l'emplacement actuel du garage Renault) ne parla à personne de sa dramatique épreuve. "C'était trop incroyable !" nous at-il déclaré. Et puis, il s'est décidé à témoigner "pour les générations futures". C'est à ce titre qu'il intervenait parfois dans les établissements scolaires devant des élèves subjugués par le courage de cet homme simple que les épreuves avaient rendu plus fort.
C'est aussi une "figure" du village que nous saluons ici, en nous remémorant sa frêle silhouette, sur son vélo, dans les rues du bourg, et les longues discussions devant Chez Max (ou ailleurs), il n'y a pas si longtemps...
Vous pouvez voir et entendre une partie du témoignage de Jean Doizi en cliquant ICI.