La discrimination à la cantine scolaire n'est pas un phénomène exclusivement breuilleton. Cette règle d'exclusion de la cantine pour les enfants de chômeurs a commencé à choquer l'opinion publique à partir de l'affaire de Thonon. Depuis, environ 70 villes ont inscrit cette mesure inique dans le règlement intérieur de leur cantine. On a même vu des restaurateurs offrir des repas gratuits aux enfants pour pallier la défaillance et l'inhumanité des élus. Tout ceci est relayé (avec un peu de retard) par la presse nationale, qu'elle soit écrite ou audiovisuelle.
Toutefois, les maires responsables d'une décision aussi scandaleuse, donnent tous le même argument : le manque de place qui oblige à faire un "tri" (le terme est affreux et rappelle de bien mauvais souvenirs) entre les élèves. Tous les maires ? Oui, tous sauf le maire de Breuillet ! Lui, n'a aucun problème de place à la cantine, et donne des arguments pour le moins fantaisistes afin de ne pas reconnaître une motivation purement idéologique.
Deux éléments se détachent dans la couverture médiatique :
- Les Fédérations de Parents d'Élèves qui portent les affaires en Conseil d'État ou devant les Tribunaux administratifs obtiennent toujours le retrait de l'article discriminant. Dans notre République, l'égalité de tous devant les services publics est un droit.
- Jacques Pélissard, Président de l'AMF (Association des Maires de France) prend position en affirmant : "dès lors qu'un tel service existe, il doit être accessible à tous, quelle que soit la situation professionnelle des parents."
Pour avoir accès à une revue de presse sur Internet, cliquez ICI.