Lors de sa venue à Breuillet, Isabelle Autissier avait exprimé ses craintes sur les risques de submersion des zones basses du littoral. Il était alors question de faire face à la montée des eaux due au réchauffement climatique. Elle nous résumait ainsi les idées qui s'étaient imposées lors du Grenelle de la Mer : "Nous ne pourrons pas tout protéger. Il faudra faire des choix. Entre la protection des zones urbanisées, des activités économiques, maritimes ou agricoles, le tourisme... l'arbitrage devra se faire entre sauver certaines zones et en abandonner d'autres à la mer." Les événements de ces derniers jours nous prouvent avant l'heure la justesse des analyses des protagonistes du Grenelle. La force de l'océan conjuguée à celle des tempêtes qui seront dans l'avenir, selon les climatologues, plus fréquentes et plus violentes nous obligeront à faire ces choix plus tôt que prévu. La mer reprendra-t-elle partiellement ses droits dans l'antique Golfe du Poitou ? Les zones littorales de notre Presqu'île d'Arvert qui se présentait autrefois sous la forme d'un archipel sont-elles aussi menacées ?
Aujourd'hui les "politiques" semblent unanimes devant ces constats et nous assurent de leur future vigilance face aux risques naturels, s'engageant à ne plus autoriser les constructions dans ces zones inondables. Nous, citoyens, devrons les obliger à tenir cette parole, à tenir bon face aux pressions. Celle des administrés qui veulent faire bâtir n'étant pas la moindre.
Des Plans de Prévention des Risques Naturels (P.P.R.N.) existent en Charente Maritime. On peut les consulter sur le site de la Préfecture. Outre les risques d'inondation et de submersion marine, ils recensent les zones de risques sismiques et les risques d'incendie de forêt.
Il n'est pas inutile de rappeler à cette occasion les exigences de la loi. Les futurs acquéreurs ou futurs locataires d'un logement doivent être informés de ces risques avant la signature d'un contrat et le document "État des Risques Naturels et Technologiques" doit être annexé à ce contrat.
Chacun, à sa mesure, doit faire preuve de clairvoyance dans ses choix. C'est en étant solidaires dans la responsabilité que nous pouvons espérer éviter d'autres désastres.